Ce que j’appelle réalité, c’est ce que je peux atteindre avec le fusil à bouchon de mon esprit.
Jean-Pierre Georges, Jamais mieux, Tarabuste, p. 107.
Mon manque d’attention aux autres me condamne à ne demander ni attendre rien. Condamnation bien douce, car les échanges de services m’ont toujours répugné.
Jean-Pierre Georges, Jamais mieux, Tarabuste, p. 9.
Météo mentale du jour : régime d’aversions.
Jean-Pierre Georges, Jamais mieux, Tarabuste, p. 83.
Même s’il me fallait réaliser le projet insensé de visiter quelque endroit lointain, même si la démangeaison de partir devenait à ce point irréfrénable que j’en sois à regarder s’éloigner les vaches par la vitre d’un train… Une destination me resterait onirique, à jamais imaginaire, un mirage géographique : Brest !
Jean-Pierre Georges, Jamais mieux, Tarabuste, p. 43.
Toujours se dire, ce jour est mon dernier jour, cette heure est ma dernière heure, ce repas n’aura pas de suite, cette tumescence est ultime, cet ennui mortel ne reviendra pas, ce cerveau est sur le point d’être définitivement soulagé.
Jean-Pierre Georges, Jamais mieux, Tarabuste, p. 32.
Cerveau : une conscience claire dans un bain de sang.
Jean-Pierre Georges, Jamais mieux, Tarabuste, p. 145.
L’insatisfaction d’un désir insatisfait ne souffre en somme que d’une seule concurrence : l’insatisfaction d’un désir satisfait.
Jean-Pierre Georges, Jamais mieux, Tarabuste, p. 50.
Drame de la solitude : je rencontre quelqu’un.
Jean-Pierre Georges, Jamais mieux, Tarabuste, p. 131.
Arrête de jouer avec ta franchise, tu vas blesser quelqu’un.
Jean-Pierre Georges, Jamais mieux, Tarabuste, p. 65.
« …frappe, ô guerrier aux longs bras, cet ennemi redoutable qu’est le désir », dit Bhagavat. Plus besoin de frapper, l’ennemi gît désormais sans connaissance.
Jean-Pierre Georges, Jamais mieux, Tarabuste, p. 60.
On veut la liberté, et pire on l’obtient.
Jean-Pierre Georges, Jamais mieux, Tarabuste, p. 64.
La mort : phénomène naturel chez les autres.
Jean-Pierre Georges, Jamais mieux, Tarabuste, p. 131.
— Ne me ménagez pas, dites-moi la vérité.
— Vous ne pouvez pas l’entendre, vous êtes trop orgueilleux pour accepter une vérité qui ne blesse ni ne loue.
Jean-Pierre Georges, Jamais mieux, Tarabuste, p. 38.
Faire, parfaire et oublier.
Jean-Pierre Georges, Jamais mieux, Tarabuste, p. 58.
Il se nourrit des pensées des autres, ce qui ne l’empêche pas de crever de faim.
Jean-Pierre Georges, Jamais mieux, Tarabuste, p. 73.